Portraits

Portraits

Créées en 1971, dans le sillon de Mai 68, par Jean-Marc Carité et qui les anime depuis 1974 avec Marie Fougère, les Editions d’Utovie, dès leurs premiers livres, ont privilégié les alternatives écologiques, sociales, politiques, littéraires… Pionnières dans un domaine qui semble banalisé aujourd’hui : l’écologie, mais qui requiert encore toute notre vigilance attentive…

Les collections, au fil des années, illustrent bien cette démarche d’ensemble : une cohérence globale de vie et d’action. Plus de mille titres publiés depuis l’origine constituent un fond unique dans l’édition artisanale. Pour ne pas laisser disparaître un tel fond nous avons entrepris de le numériser et de l’offrir ici en téléchargement libre.

Considérant les travaux de l’historien Henri Guillemin comme elle-même une alternative à l’histoire convenue et bien pensante dont on essaie de nous bourrer le crâne, nous sommes devenus, avec l’amitié de ses héritiers, les éditeurs exclusifs de ses œuvres, toutes présentées sur le site, certaines en consultation et téléchargement libres.

Découvrez l’histoire d’Utovie racontée par Jean-Marc Carité et Marie Fougère pour France Culture et année par année dans « la petite histoire d’Utovie » accessible sur ce site en consultation et téléchargement libres.

Marie Fougère

Née « coiffée » c’est pourquoi la chance l’accompagne depuis. Seconde d’une tribu de 9, elle en garde le souvenir des grandes réunions (ça ne lui a pas passé), des confitures, des histoires à raconter et à écrire. Par ses études aux Beaux-Arts de Bourges, elle y fait rencontre d’Yvan et Nicole Pommaux, d’Odile et Loïc Pichon, de Michel Guyot…
Professeure de dessins, peintre (plusieurs décorations scolaires à son actif), écrivain… elle attendra de rencontrer Jean-Marc pour commencer à publier ses livres (en premier lieu les superbes Lettres de Mauve, un best-seller étonnant : une correspondance amoureuse sous enveloppes).

Quatre enfants. Dix petits enfants. Ça occupe.
Elle a dirigé aux Editions d’Utovie les secteurs jeunesse et gastronomie bio (Les Bonnes choses) où elle a initié avec sa désormais célèbre Cuisine au fromage de chèvre une nouvelle manière d’écrire l’art du bien manger.

Jean-Marc Carité

Sans reprendre tout ce qui est dit avec Ruth Stégassy et France Culture, 1968 marqua profondément et irrémédiablement ma trajectoire. Autogérer l’écriture jusqu’à l’imprimerie et la vente pour déboucher finalement sur un travail d’éditeur sans doute novateur (utiliser les moyens contemporains pour diffuser l’écrit) et permettre à chacun de s’exprimer tout en s’installant loin des centres urbains pour un retour à la terre purgatif et pluriculturel. L’engagement pour l’écologie concrète, quotidienne, alternative sociale à une société dans l’impasse, participa de la même démarche. Pour ces raisons et militant de l’agriculture biologique dès 1970, les premiers livres édités y faisaient déjà référence, je me suis pris de passion gourmande pour un de ses aspects les plus décriés à l’époque : le vin bio. Dès 1984 je publiai le premier Guide des Bonnes adresses du Vin Bio et bio dynamique, travail aujourd’hui continué par ma fille Lilas.
Je me suis essayé aussi au roman policier œnophile… mais le succès ne fut pas au rendez-vous !

Alain Bernard

C’est au tout début des années 80, que nous avons fait la connaissance d’Alain Bernard, journaliste au quotidien SudOuest et qui venait d’intégrer l’équipe paloise du journal. Si je ne me trompe pas c’est en 1981 qu’il réalisa un premier article sur nous. Alain était sans cesse à la recherche, à l’affût, d’informations sortant de l’ordinaire et toujours orientées vers une vision optimiste de la société. Foncièrement gentil, gouailleur et blagueur, les poches toujours remplis de bonbons qu’il distribuait aux petits comme aux grands, il était aussi un journaliste scrupuleux et très chatouilleux quant à sa liberté d’expression.